13.10.04

Exemple d'un indépendant

Trouvé ces jours derniers sur le forum de Conscience politique.

(...) je suis travailleur indépendant. Il ne fait pas de doute que c'est plus facile avec ce statut qu'avec un autre et que nous serons les premiers à faire bouger l'édifice, ou plutôt à accélérer sa mise en faillite qui est de toute façon inéluctable.

La sécu, c'est fini. La CSG/CRDS, c'est en cours. La vieillesse, c'est fait. Oui, il reste les allocations familiales et j'avoue que je trouve juste qu'il reste un soupçon de solidarité dans les cotisations sociales obligatoires (99%, certainement pas!).

Pour la petite histoire, avec la sécu je payais 12000€ par an et j'ai refait 3 fois un dossier assommant pour arriver à obtenir la couverture de mes enfants. J'ai fini par abandonner et je ne demandais plus depuis 1 an aucun remboursement de leurs rares frais médicaux. Aujourd'hui, je paye 2200€ par an pour 3 personnes auprès d'une assurance privée sans souci, compétente et serviable. Cherchez l'erreur !

L'absurdité du système fait que les meilleurs contributeurs sont traités comme des hooligans et que des traines savates arrivent à se faire payer de l'orthodontie sans avance de frais en CMU, au frais des praticiens (sic!).

Continuez à financer l'absurde, pour ma part, c'est enfin terminé.

Je pense qu'un certain nombre d'indépendants et de professions libérales ont déjà quitté le système - c'est très facile pour eux, qui n'ont pas à convaincre une DRH peureuse ou incrédule.

Quelques précisions sur le cas de cet indépendant (Eric) : il a deux enfants dont un seul à charge. Il a choisi pour la maladie la KMS, qui propose les produits de Medicare International, société sérieuse et pérenne. Pour la retraite, il n'a pour l'instant pas de caisse du tout.

Malgré une réponse négative de la CAMPLIF (Caisse d'Assurance Maladie des Professions Libérales d'Ile de France), qui refusait de le radier, il a décidé d'y aller quand même, c'est à dire de ne pas payer sa cotisation et d'aller en justice pour extorsion de fonds s'ils en venaient à contester sa radiation (démarche conseillée par Reichman et le MLPS).

Entretemps sa Caisse d'assurance-maladie (FMP/CAMPI) décide de "donner une suite favorable à sa demande de radiation". Il faut qu'il leur envoie son attestation d'immatriculation à une assurance privée (KMS), puis il devra s'attaquer au problème de la CSG/CRDS auprès de l'URSSAF.

Bon courage à Eric !

2 commentaires:

Julie & Vincent a dit...

Bonjour,
Mon commentaire n'a pas de lien direct avec le post qui le contient (désolé). Néanmoins il est directement en relation avec la thématique du blog (encore heureux!).

Je suis salarié d'une grande entreprise industrielle.
Imaginons que je me désengage de la sécu française pour souscrire une couverture maladie privée.

Mon salaire net sera plus important tous les mois (puisque toutes les retenues de type RDS, CSG et cotisations sociales n'y figureront plus).

Qu'en est il de mon imposition sur le revenu. Vais-je alors payer davantage d'impôts ?

Si Laure ou d'autres personnes ont une réponse...

Merci !

PS : bravo pour le site !

georges lane a dit...

Le point soulevé par l'intervenant précédent est très important, il fait allusion aux privilèges dont bénéficient les organismes de la sécurité sociale et dont personne ne parle.
Puisqu'ils ne relèvent pas de l'administration de l'Etat, les organismes de SS devraient voir leurs opérations supportées des impôts ou taxes.
Puisqu'ils n'en supportent pas, ils bénéficient d'un montant de privilèges équivalent. Et pour cette raison - point de vue de l'offre -, toute comparaison entre la gestion des organismes de SS et celle des entreprises d'assurance est absurde.
S'agissant des consommateurs - obligés - de services produits par les organismes de SS que nous sommes, nous ne payons pas de TVA ou autre impôt d'Etat sur les services en question alors que nous en payons sur ceux qui sont produits par les entreprises d'assurance et que nous avons la capacité juridique d'acheter en complément. Pour cette autre raison et de ce point de vue - de la demande -, toute comparaison entre les organismes de SS et les entreprises d'assurance est absurde.
Pour répondre à la question de l'intervenant, eh bien oui, l'indépendant évoqué ci-dessus paie des impôts et taxes sur les primes d'assurance. Et malgré cela, il constate que les primes d'assurance lui reviennent moins chères ques les cotisations obligatoires de SS.
C'est dès à présent qu'il faut dénoncer les impôts et taxes qui pèsent sur les entreprises d'assurance et les consommateurs, c'est-à-dire en fait sur les consommateurs.
Ce que ne font ni la Fédération française des sociétés d'assurance - ou à voix très basse ! (cf. rapport annuel) -, ni nos trop fameuses organisations de consommateurs.
Cherchez l'erreur ?